INTERVIEW        Previous        Next

Date: 01/03/1997
Questions by: Didier (FRA)
Appeared in: PROTEST #2 (FRA) - May/June 1997

On s’en souviendra de la fête des quinze ans des DIRTY SCUMS à SCHUIFERSKAPELLE !! La Jupiler a coulé à flot, on a pogoté, rigolé, fait un interview (difficilement, mais on l’a fait) puis on est rentré ... Je ne sais plus quand, ni comment.

Tu me dis si je me trompe: THE DIRTY SCUMS existe depuis 1981. Après quelques changements de musiciens, la formation se stabilise en 1983, avec PIK (guitare et chant), ZJANTIE (drums et choeurs), JENZ (bass et choeurs). Puis en 1994 arrive un nouveau bassist, comment s’appelle-t-il ?

PIK: Attend, je vais lui demander.

Comment ? (Ah, oui, l’humour pince sans rire de PIK !)

PIK: Il s’appelle MENTAL KEEZ.

Et c’est donc JENZ qui passe à la guitare. Combien de concerts en tout ?

PIK: Environ 230.

Dans quels pays ?

PIK: En Belgique, Hollande, Suisse, Allemagne, mais on n’a jamais eu l’occasion de jouer en France.

Cela fait donc quinze ans que vous êtes ensemble, vous faites toujours des concerts. Il doit y avoir une forte amitié qui vous lie. Peux-tu en parler ?

PIK: Oui ! C’est plus fort qu’un mariage ! Quoi dire ? Nous sommes des vrais copains apparament. On se voit en dehors des concerts ou des répétitions: on va boire une pinte chez l’un chez l’autre.

Dans la période des années 1986-1988 on vous voyait pratiquement tous les weekends sur une scène Belge. Il semble qu’il y ait eu ensuite un passage à vide. Maintenant ça semble reparti depuis quelques mois. Qu’est ce qui vous a remotivé ?

PIK: Pour nous il n’y a jamais eu de passage à vide, on ne s’est jamais arrêté pendant quinze ans. En 1989 on a sorti notre troisième album, mais celui qui devait le distribuer ne l’a pas fait, il n’est jamais arrivé dans les magasins, et donc les gens le connaissaient peu. On a été de moins en moins contactés pour les concerts, il y a eu une année ou on n’a fait que trois concerts, donc c’est vrai qu’il y a eu une baisse, mais on ne c’est jamais arrêté.

Vous écoutez quoi comme groupes en ce moment ?

PIK: Oh, je n’écoute pas seulement du Punk. J’écoute beaucoup de choses. Par exemple LED ZEPPELIN.

T’écoutes encore ?

PIK: Oui, souvent après le répétition, on va chez des amis avec le groupe, et on écoute du LED ZEPPELIN en buvant de la bière. Mais on écoute aussi beaucoup de Punk. Moi, j’écoute GREEN DAY aussi, beaucoup de gens en rigolent mais tant pis.

Vous en avez joué un morceau toute à l’heure.

PIK: Oui, j’espère qu’on l’a bien fait.

Certains ont jeté des gobelets sur vous pendant cette reprise.

PIK: Oui, c’est un problème. Mais tu sais que GREEN DAY est venu jouer au Vort’n Vis à Ypres ?

Le tout petit café ?

PIK: Oui, ils ont joué là, je ne sais pas s’ils ont changé, mais je trouve qu’ils ont des belles chansons, et des belles paroles aussi.

En France, on constate une montée progressive de l’extrème droite. On a même quatre villes dont les maires sont Front National. En Belgique, à quel point çà en est ? Y a-t-il des problèmes liés à çà ?

PIK: Non, pas en Wallonie. Mais à Anvers, une très grande partie des gens sont d’extrème droite. En Flandres, il y a le Vlaams Blok, mais je ne pense pas que se soit aussi grave qu’en France. Mais c’est vrai qu’à chaque élection ils montent quand-même.

En Belgique, le vote est obligatoire sous peine d’amende. Tu y vas ?

PIK: Pas toujours, ça dépend. Pour la Belgique presque toujours, mais pour l’Europe, je n’y suis pas allé.

Si tu n’y vas pas, tu dois payer une amende ?

PIK: En theorie oui, mais je n’ai jamais rien reçu.

Une anecdote sur le groupe ?

PIK: Une fois, nous avions un concert dans un café à Ingelmunster. C’était un concert qui faisait partie de notre première Tournée Générale. Le concert avait lieu un vendredi et tous les Scums devaient se dépêcher pour partir à l’heure. Une fois arrivé là-bas, nous étions quand-même assez bien à l’avance, et il n’y avait encore aucune camionette d’un autre groupe. Nous commençons à sortir tout notre matériel et à le placer sur scène. Après quelque temps, un des gars qui était dans le café nous demande ce que nous sommes en effet en train de faire. Bien simple, on lui dit, nous mettons notre matériel sur scène. Mais qui êtes-vous allors, il nous demande. Quand il entend que nous sommes THE DIRTY SCUMS, il nous raconte que le concert n’a lieu que la semaine d’après ! Nous nous étions trompés de date ! Alors après avoir bu quelques bières, nous sommes retournés à la maison pour chercher notre ampli de chant et les enceintes, nous sommes retournés au café, et on a quand-même fait le concert. En plus, la semaine d’après, nous avons donc joué encore une fois là-bas !

Des projets ?

PIK: Notre premier projet est de vendre le CD qui vient de sortir. Et surtout maintenant, faire plus de concerts, et plus loin. Ce serait logique qu’on fasse plus de concerts.

Vos plats et boissons préferés ?

PIK: La bière ! La Jupiler qui est la meilleure bière au monde ! Et je mange des frites.

Comme un vrai Belge ?

PIK: Oui !

Bon, merci.

PIK: A la prochaine !

Il me reste un peu d’espace, j’en profite donc pour remercier les SCUMS de cet interview. Si ils passent dans votre coin, n’hésitez surtout pas à aller les voir, ils jouent bien et adorent la bière (la JUPILER pour ceux qui ont suivi).

And don’t forget … Belgian beer and Belgian Punkrock are the best !